Elle voulait être ingénieur, puis très vite attirée par la biologie, Maria Montessori réalise que la médecine est sa véritable vocation.
1896 – Maria Montessori est la première femme médecin-chirurgien d’Italie. Encore dix ans de travail assidu avant que ne se dessine sa voie vers la pédagogie.
1899 à 1901 – Congrès pédagogique à Turin. Maria Montessori y participe. Série de conférences à Rome. Résultats : création d’une école d’Etat d’orthophrénie, dont elle est la directrice.
Elle fait preuve d’une puissance de travail extraordinaire. Les enfants de cette école, classés parmi les « fous », se développent de façon inattendue ; certains réussissent des chercher ce qui pouvait entraver le développement des enfants sains et heureux des écoles ordinaires.
1901 – Envisage de travailler sur les enfants normaux. Redevient étudiante, suit des cours de philosophie et de psychologie.
1904 – Professeur à l’université de Rome, elle occupe la chaire d’anthropologie.
1906 – Trente-six ans, peu connue.
1908 – Sa renommée est mondiale : elle a découvert le monde intérieur de l’enfant. Sa méthode est la conséquence de cette découverte. Elle démissionne de son poste à l’université et renonce à sa clientèle privée. Elle forme des éducateurs, elle écrit.
1914 – Voyage en Amérique. Hôte d’Edison. Une association Montessori
se forme, présidée par Alexandre Graham Bell, avec comme secrétaire Margaret Wilson, fille du président.

1919 – Première visite officielle à Londres. Elle est le meilleur avocat de l’enfant. Maria Montessori entrevoit qu’avec le temps, l’influence de sa découverte (clé libérant chez l’homme d’incommensurables énergies constructives) s’étendra au-delà du seul domaine de l’éducation, jusqu’à la société humaine.
Pour éviter de fausses interprétations de sa pensée, elle se met à écrire beaucoup.
1930– A l’avènement du fascisme, elle s’aperçoit qu’une éducation fondée sur le développement d’une libre personnalité ne peut se faire dans une atmosphère totalitaire.
1939 – A Madras, formation d’éducateurs. Malgré l’éclatement de la guerre mondiale (elle est sujet italien), on la prie de continuer son travail. Elle rencontre Ghandi, Nehru, Tag- ore.
1945 – De retour en Europe, elle dirige un stage à Londres en 1947, rétablit les centres Montessori en Italie, à la demande du gouvernement.

1949 – Congrès international Montessori à San Remo. Depuis 1925, c’est le 8ème (Helsinki, Nice, Amsterdam, Rome, Oxford, Copenhague, Edimbourg, Londres en 1951, Paris ensuite un an après sa mort, sous le patron- age du gouvernement français).
Le 18ème congrès Montessori international a eu lieu à Munich en juillet 1977, sous le haut patronage du président de la République Fédérale Allemande, Walter Scheel. Il y a des associations Montessori partout, celle de Suisse est présidée par le professeur Jean Piaget.
1952 – Maria Montessori meurt le 6 mai 1952, en Hollande. Sa profonde perspicacité, sa large expérience, sa vision scientifique des phénomènes, jointes à une tendresse et une sympathie maternelle, sa lucidité de pensée, son grand dévouement, tout fait d’elle la ré- formatrice parfaite.